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Central Higher Secondary School for the Deaf

Dans cette école de Katmandu, Pooja (S) a eu l’autorisation du directeur (E) pour nous faire visiter cette première école du Népal le jour de l’armistice, ici le 8 mai n’est pas un jour férié !
Créée en 1967, ou bien en 2024 au calendrier népalais, l’école a débuté avec une philosophie oraliste, avec seulement 4 élèves en lien avec l’hôpital qui est situé juste à côté. Petit à petit, cet établissement public a augmenté ses élèves. Et aujourd’hui, il compte 350 à 400 élèves !
Entre temps, en 1995, suite à l’embauche d’un professeur sourd (Ramesh), l’école a changé de philosophie, elle a opté pour une éducation trilingue (népalais, langue des signes népalaise et anglais). Aujourd’hui, il y a 6 professeurs sourds.
Il existe 15 niveaux répartis en deux cursus :
– cours pré-primaire (de 1 à 3)
– cours primaire (de 1 à 12)
Ici, au Népal, l’école est obligatoire. Les entendants commencent à l’âge de 3 ans et chez les sourds, c’est plus tard vers l’âge de 5 ans. Nous avons vu des élèves qui arrivent bien plus tard, vers 8-9 ans. Ces derniers sont dans des classes avec des plus petits. Ici, il ne regardent pas l’âge, seulement les compétences d’apprentissage.
L’école au Népal commence le dimanche et se termine le vendredi (6 jours). Le samedi est un jour de repos et les horaires sont variables, généralement c’est 10h à 16h avec une pause déjeuner de 13h à 14h, soit 5 heures de cours par jour.
Dans une des classes, nous avons vu 40 élèves ! Et nous pouvons dire qu’ils sont très disciplinés. Les garçons et filles sont ensemble mais ils sont séparés par un rang de couloir.
En fin de visite, Ramesh nous signale qu’il existe 24 écoles de sourds réparties un peu partout dans le pays, et que certaines ne vont pas jusqu’au niveau 12. Par la suite, les élèves viennent à Katmandu pour terminer leurs cursus.
L’école est publique, donc gratuite mais le transport, l’hébergement et la nourriture restent à la charge des parents. L’établissement possède 4 bus pour emmener les élèves vers l’un des 6 hébergements, deux internats (filles et garçons) et 4 hôtels parrainés.
Avant de quitter l’école, Pooja nous propose de filmer l’hymne népalais avec sa fille qui est dans cet établissement, voir la vidéo par ailleurs.
En fin du compte, nous avons remis les deux livres à Ramesh (« Le petit garçon et la lune » et « Viggo »).

Site web de l’école :
http://centraldeafschool.edu.np/school

Hymne du Népal

Traduction en français
Les cents fleurs

Nous sommes les cent fleurs d’une seule guirlande, le Népal
Souverain, il s’étend de Mechi à Mahakali.

Conservant l’héritage éternel de la nature versé
Par le sang des braves libres et indestructibles.

Terre de connaissance, de paix, de collines, de Téraï, de montagnes
Notre bien-aimée et indivisible terre patrie, le Népal.

Notre population, notre langue, notre religion, notre culture sont si grandes
Notre nation si riche, longue vie, longue vie au Népal.

Traduction en anglais
Made of Hundred of Flowers

We are hundred of flowers, the one garland – Nepali
Sovereign, spread out from Mechi to Mahakali.

Amassing nature’s millions of resources
By the blood of heroes, independent and immovable.

Land of knowledge, land of peace, Terai, hills, mountains
Indivisible this beloved, our motherland Nepal.

The diverse races, languages, faiths, and cultures are so extensive
Our progressive nation, long live Nepal.

En népalais
सयौं थूंगा फूलका

सयौं थूंगा फूलका हामी, एउटै माला नेपाली
सार्वभौम भइ फैलिएका, मेची-महाकाली।

प्रकृतिका कोटी-कोटी सम्पदाको आंचल
वीरहरूका रगतले, स्वतन्त्र र अटल।

ज्ञानभूमि, शान्तिभूमि तराई, पहाड, हिमाल
अखण्ड यो प्यारो हाम्रो मातृभूमि नेपाल।

बहुल जाति, भाषा, धर्म, संस्कृति छन् विशाल
अग्रगामी राष्ट्र हाम्रो, जय जय नेपाल।

Merci à Bipana Gurung et Sanyukta Shrestha.
Merci à Wikipedia.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sayaun_Thunga_Phool_Ka

La monnaie du Népal,
la Roupie népalaise

Comme en Inde, au Pakistan, au Sri Lanka , en Indonésie, aux Seychelles, à l’île Maurice, l’appellation des monnaies est la Roupie. Ici, au Népal, c’est la Roupie népalaise.
Il faut savoir que les pièces n’existent pas et donc notre porte-monnaie est léger ! Par contre, nous avons beaucoup de billets et ils sont difficilement repérables car leurs couleurs sont usées.
Ils existent 7 billets, allant de 5 à 1000 roupies, et au recto ils portent tous le mythique Mont Everest (la plus haute montagne du monde culminant à 8848 mètres). Ils sont fiers de la présenter, nous en voyons partout dans le pays, même une marque de bière porte ce nom. Au verso, nous pouvons voir différents animaux comme le Rhinocéros (100R) ou le Yak (5R).
A part les grandes villes comme Katmandu ou Pohkara, la vie est bien moins chère qu’en Nouvelle-Zélande ou Hong-Kong.
Un repas basique coûte environ 150 roupies (1,20 €), mais il faut compter près de 400 roupies (3,20 €) pour les deux grandes villes népalaises.

Le panorama d’Annapurna

Jour 1
Partis de Pohkara à 7 heures du matin en jeep, nous arrivons au Check Post de Birethanti à 9h pour signaler notre présence au sein du parc d’Annapurna (nous avons acheté les cartes TIMS à Katmandu). Une fois pointés, nous continuons notre route pour aller au point de départ de notre randonnée tant préparée !
D’Hile, village perdu en pleine montagne, nous commençons notre trek à 10h. Le début se fait sur un faux plat empierré durant 1 heure de marche avant que la forte montée se ressente fortement. Sur les deux dernières heures, nous avons monté, voire grimpé des escaliers de hautes marches. Que ce fut dur, car la pluie commençait à tomber. Nous nous arrêtons au village d’Ulleri après avoir parcouru 3 km avec un dénivelé de 600 mètres en 4 heures (1 heure de pause compris).
L’après-midi était consacré à la récupération pour le lendemain, fort heureusement nous avons apporté des jeux de cartes pour occuper le temps.

Jour 2
Après un petit-déjeuner basique, nous partons à l’aube (vers 7h) car 10 km de montée nous attendait. Il faut savoir qu’il ne pleut pratiquement pas le matin et abondamment l’après-midi (pour ce mois d’avril). Sur le chemin, nous croisons beaucoup de porteurs (ceux qui portent les sacs à dos des autres) et des chevaux transportant différentes choses.
Pari tenu, nous avons parcouru 10 km en 5 heures, ce qui est plutôt rapide (le dénivelé a été de 850 mètres). Une heure après notre arrivé à Ghorpani, il pleuvait ! Ouf, nous n’étions pas trempé et nous avons apprécié un poêle bien chaud qui réchauffait nos cœurs !

Jour 3
L’objectif principal du trek de 4 jours était d’accéder au sommet de Poon Hill pour voir la chaine de montagne d’Annapurna.
Soizick, la plus vaillante de toute la famille, est montée toute seule à 4h30 du matin pour assister à un magnifique lever de soleil et observer différents sommets de plus de 8000 m ! (Dhaulagiri, Annapurna I, Hiunchuli, etc.). De retour à Ghorepani, après un petit-déjeuner tranquille, nous repartons pour un circuit le long de la crête d’une montagne à près de 3200 m d’altitude. Un parcours plus facile et bien plus agréable que les deux premiers jours. Peut-être que nos jambes se sont bien habituées ! Bref, ce trajet est tout de même sublime avec différents reliefs !
Tadapani, 3e village d’étape, nous décidons de ne pas continuer le chemin car nous avons tout de même parcouru à nouveau 12 km !

Jour 4
Sachant que nous souhaitons revenir à Pohkara, il fallait prendre un bus à 15 km du village. Nous décidons donc de partir de bonne heure pour descendre tranquillement vers Ghandruk et Siwai.
Le soleil était au rendez-vous et nous apportait de la bonne humeur avec la joie de réussir ce grand trek de 35 km en 4 jours.
Après 4 heures de bus, nous arrivons enfin à la capitale d’Annapurna (Pohkara) pour pouvoir nous reposer.

Ce trek restera bien gravé dans nos têtes et cœurs car nous avons vu et partagé de bons moments avec les villageois qui tentent de vivre avec le peu qu’ils ont !
C’est la deuxième fois que nous faisons une longue randonnée durant notre tour du monde après celui du Canyon de Colca au Pérou (trek de 3 jours). Ce sont deux univers bien différents !
Nos enfants ont beaucoup apprécié de parcourir cette région d’Annapurna et nous disent qu’ils n’hésiteront pas à refaire l’expérience dans d’autre région comme l’Everest !
Kenaïg et surtout Nolan nous disent qu’ils n’hésiteront pas à revenir ici au Népal ! Affaire à suivre !